Musicienne du silence
ISBN : 979-10-231-0766-1
Collections : MusiqueS
Date de publication : 21/05/2024
Format : 22 x 22 cm - 45 illustrations
Nombre de pages : 336
Informations : Beau livre
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Qui était sainte Cécile ? Comment est-elle devenue la sainte patronne des musiciens, célébrée dans toute l’Europe par de riches festivités musicales le 22 novembre ? 

Pourquoi a-t-elle connu un tel succès dans l’iconographie européenne, depuis le début du XVIe siècle, à partir du tableau de Raphaël, L’Extase de sainte Cécile

Des premières sources hagiographiques du ve siècle jusqu’au début du XXe siècle, de nombreuses représentations artistiques de la sainte ont contribué à l’ériger en une figure essentielle de l’imaginaire musical européen, en particulier au XIXe siècle. C’est là en effet que de nombreux arts (musique, peinture, sculpture, littérature) s’en emparent dans des contextes divers, voire contradictoires. Tantôt figure de la musique religieuse, tantôt muse païenne, ici, figure vengeresse et puissante incarnant une conception inquiétante de la musique, là, icône d’une perfection musicale féminine, elle est tout à la fois icône des petites « saintes Cécile de salon » et sainte patronne de la poésie musicale rêvée par les symbolistes. Elle s’impose ainsi comme le support de conceptions de la musique aussi variées que les idéologies et les esthétiques qui traversent le XIXe siècle.

Remerciements

Introduction

 

Première partie - Sainte Cécile dans l’espace culturel européen (Ve-XIXe siècle)

 

I - De la Legenda à la légende

Ou comment l’on devient sainte patronne de la musique sans connaître son solfège

D’une figure musicale à la figure d’une musicienne

II - L’extase de sainte Cécile au xixe siècle Bologne-Paris-Bologne

Un trésor dans la grande Galerie du Louvre

L’œuvre de Raphaël comme référence incontournable

III - Sainte Cécile, figure profane ou figure chrétienne ?

Sainte Cécile, une sainte ? une muse ?

Une historiographie soumise à la question

 
Deuxième partie - Sainte Cécile, une figure trope

 

IV - Donner corps à la musique

La pensée allégorique pour parler de la musique

L’incarnation de la sainte

V - Sainte Cécile « dans la ronde des arts »

Sainte Cécile ou le mythe du chef-d’œuvre absolu

Constellation intermédiatique

Sainte Cécile chez les symbolistes

VI - Sainte Cécile, figure du cécilianisme

De Herder au cécilianisme

Sainte Cécile en respect : le cas de Liszt

Théâtre et musique à la fin du siècle : sainte Cécile sur la scène

 

Troisième partie - Sainte Cécile, une représentation de la femme musicienne au XIXe siècle

 

VII - Les musiciennes encadrées – idéal pictural, idéal musical

Le type cécilien

Femmes icônes – Femmes voix

Vers une réutilisation bourgeoise de la figure

VIII - Détournements et problématisations du stéréotype cécilien

Stéréotypes et contre-stéréotypes

Daniel Deronda ou l’intériorisation stratégique du stéréotype cécilien

IX - Consuelo de George Sand : un nouveau visage de sainte Cécile ?

Consuelo, un roman hagiographique ?

Consuelo, ou « sainte Cécile revenue sur la terre » ?

Consuelo, un nouveau visage cécilien

 

Conclusion

Sources et bibliographie

Index

Table des figures

MusiqueS & musicologie (IReMus)

 

Origine

Issue de la précédente collection de musicologie des SUP, « Musique – Écritures », en plusieurs séries, produit des travaux des deux équipes de musicologie de Sorbonne Université, PLM et OMF, rassemblées avec l’UMR IRPMF au sein de l’IReMus depuis 2014.

Ligne éditoriale

Pluralité des approches et qualité scientifique sont les critères privilégiés de cette série, pour la sélection d’ouvrages monographiques illustrant la diversité des champs couverts par la musicologie, sous forme d’essais, études, traductions, rééditions, éditions critiques de textes clés, et tous autres travaux remarquables par leur originalité et leur apport à la discipline.

Processus de validation scientifique

Trois responsables éditoriaux représentants du laboratoire, actuellement Yves BalmerJean-Pierre Bartoli, Florence Gétreau, se chargent, à l’occasion d’une réunion mensuelle, de l’instruction des dossiers (qu’ils se répartissent ensuite), du choix et des contacts avec les experts (2 à 3 expertises par ouvrage) et des réponses à apporter aux auteurs.


 

Amandine Lebarbier est agrégée de lettres modernes, docteure en littérature comparée et maîtresse de conférences à l’université Paris Nanterre. Ses recherches portent essentiellement sur les liens entre la littérature et les arts, en particulier la musique. Elle s’intéresse à l’histoire des…

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